Vous n’avez plus de sentiments envers votre moitié ? Le moindre de ses gestes vous exaspère ? Vous ne savez pas comment lui en parler ? Simple break, séparation douloureuse, reconquête.
Peu importe ce qui vous attend, vous serez préparé pour appréhender cette rupture au mieux et agir avec tact et bienveillance. Non, on ne coupe pas les ponts du jour au lendemain sans explications. Non, on ne culpabilise pas l’autre. Mettre fin à une relation ne se fait pas sur un coup de tête et il y a quelques règles à respecter pour ne pas faire souffrir l’autre inutilement et rester en bon terme.
Que ce soit une relation amoureuse ou familiale, saine ou toxique, nous allons voir ensemble comment couper les ponts intelligemment. Bien sûr, chaque rupture est différente : on ne quitte pas un ex qu’on a aimé de la même manière qu’un manipulateur toxique ou qu’un de ses parents.
On va donc voir ensemble ce qui est le plus adapté à votre situation.
C’est parti ?
Le sommaire de Blablamour ;-)
Couper les ponts dans une relation saine
Communiquer : la base du couple
Base de toutes relations, la communication est essentielle aussi bien dans les moments de bonheur que dans les instants difficiles. Il n’est jamais facile de rompre, mais c’est encore plus difficile de continuer une relation avec des dysfonctionnements.
N’attendez donc pas que la situation empire : prévenez la personne dès que vous êtes sûr de ne pas vouloir continuer. Prenez donc un petit moment de réflexion pour être complètement au clair avec vos sentiments.
Ça vous permettra d’être compréhensif et objectif et donc de rompre sans ambiguïté. Une fois que votre décision est prise, parlez-en rapidement à l’autre. Il n’y a jamais de « bons moments » mais veillez tout de même à ne pas le faire en public ou encore par message.
Prévenez votre conjoint que vous devez avoir une conversation importante.
Le genre de communication qui change tout :
- Écouter l’autre
- Ne vous énervez pas
- Faire preuve d’empathie
- Comprendre pourquoi la situation me dérange, quelles émotions émergent en moi
- Ne pas rejeter la faute sur l’autre
- Rester bienveillant, honnête et respectueux
En pratique :
- Le « tu » tue : préférez le « je ».
« Tu ne m’aides jamais » = « Je suis fatiguée et débordée, j’ai besoin d’aide ! ».
- Adoptez la communication non violente (CNC).
« Quand tu dis/fais …, je ressens… j’ai besoin de… à l’avenir penses-tu pouvoir… »
Écrivez une lettre de réconciliation avant de voir les choses s’envenimer !
Accepter la situation sans culpabiliser
Que les problèmes soient évidents ou que le mal-être soit plus ressenti par une personne que l’autre, c’est assez compliqué d’accepter que tout n’est plus aussi parfait qu’on le voudrait. Vous aviez peut-être aussi remarqué certaines petites choses qui n’allaient pas, mais avez préféré faire l’autruche et vous dire que « ça passera » ou que ce n’était « pas si grave que ça ».
Pourtant, de petits désaccords deviennent très vite problématiques lorsqu’ils sont refoulés et tus. Il vous faut accepter que parfois aimer n’est pas assez. Ça ne résout pas les problèmes qui empirent alors et blessent tout le monde. N’en voulez donc pas à celui qui a pointé les failles du doigt. C’est une vraie forme d’amour de l’avoir fait et d’envisager de laisser partir l’autre s’il n’est pas heureux.
Laissez-vous chacun un temps de réflexion et d’acceptation. Ne commencez pas à culpabiliser ou à vous demander ce que vous avez fait pour en arriver là. Parfois, personne n’est vraiment coupable : on prend juste une autre direction, on évolue différemment, on est donc plus au même point qu’au début de la relation.
Ça n’enlève pourtant rien à ce qu’on a vécu ensemble.
« Il est vraiment rare qu’on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas ».
Marcel Proust
Prendre une décision : break ou rupture définitive
Une fois les problèmes bien clairs, il faut prendre une décision. Ne décidez pas tout seul dans votre coin : la relation implique deux personnes, les deux ont donc leur mot à dire. Échangez donc sincèrement et écoutez l’autre.
Les problèmes que vous rencontrez sont-ils solvables ?
Pensez-vous pouvoir faire chacun des compromis pour améliorer la situation ?
→ Si oui, fixez-vous des règles claires :
- Sur quoi dois-je travailler de mon côté et qu’est-ce qui me blesse dans le comportement de ma moitié ?
- Combien de temps restons-nous à distance ?
Laissez-vous ensuite un petit temps pour travailler sur vous : faites un break. Une séparation ne veut pas forcément dire que la relation est finie : c’est au contraire essayer de la préserver.
C’est une rupture temporaire : prenez-vous jusqu’à deux mois maximum pour mieux vous retrouver, réfléchir sereinement et vous améliorer. Restez bien à distance l’un de l’autre, l’idée est de travailler, chacun de son côté, pour revenir plus à même de poursuivre sainement la relation.
Au bout du temps imparti, vous verrez si vous souhaitez poursuivre la relation ou l’arrêter définitivement.
→ Si aucun de vous n’est prêt à faire des compromis, il est peut-être temps de rompre. Continuer serait foncer dans le mur et donc souffrir encore plus. La rupture est un point de non-retour : tu ne vois plus ta vie avec l’autre, il est parfois nécessaire de quitter quelqu’un qu’on aime, pour rebondir et retrouver un amour sain et une belle confiance en soi.
Écrivez une lettre d’excuse pour reconquérir votre amour !
Couper les ponts du jour au lendemain
Rompre est difficile. Mais ne pas le faire l’est encore plus. La pratique du « ghosting », (qui vient de l’anglais ghost : fantôme) également appelée “silence radio” consiste à fuir lâchement : disparaître du jour au lendemain sans aucune explication.
La victime, angoissée, pense tout d’abord à un accident, car l’autre fait littéralement le mort. Déstabilisée, elle ne sait pas ce qui se passe et ses questions restent sans réponses.
Cette disparition totalement imprévisible laisse place à une grande incompréhension et reste très traumatisante et destructrice pour la victime qui perd alors confiance en elle et en l’autre. Cette nouvelle pratique est le reflet de notre société consumériste : les applications de rencontre et donc les choix ne manquent pas et on passe vite à autre chose. Il n’y a cependant aucune excuse à ce genre de comportement malhonnête : la personne est trop lâche pour assumer ses responsabilités.
Une fois que vous avez compris être victime de ghosting, ne cherchez plus à rentrer en contact avec le fuyard ! Pour rompre avec un ghosteur, vous devez :
- Prendre conscience de ce qu’il vient de se passer
- Mettre des mots et extérioriser en écrivant une lettre de rupture (et ainsi rendre la rupture réelle et prendre conscience de la fin de la relation, car la rupture n’a pas vraiment eu lieu !)
- Vous pouvez choisir d’envoyer la lettre ou juste la garder pour vous, celle-ci a, en effet, plus un effet thérapeutique ! Vous pouvez la partager avec un proche ou un thérapeute.
- Couper les ponts, ne plus contacter le ghosteur
Couper les ponts avec un manipulateur
Plus cruel encore que le ghosting (oui, ça existe), le curving consiste à fuir la relation tout en restant présent. La personne répond par exemple aux messages (de temps en temps) et planifie des rencontres (et vous pose alors un lapin !). La victime a toujours espoir et se rattache aux moments de « présence ».
Le manipulateur prend un malin plaisir à faire souffrir sa victime. Vous ressentez alors beaucoup de culpabilité et perdez petit à petit confiance en vous, car il vampirise votre énergie. Si vous êtes victime d’un pervers narcissique, fuyez à tout prix ! Vous ne pourrez pas le changer, mais risquez de vous perdre en essayant.
Ces personnes toxiques jouent avec votre empathie et arrivent à mettre le doigt sur vos failles les plus profondes. Se libérer de leur emprise est très difficile, mais c’est la seule façon de vous sauver ! Pour rompre avec un manipulateur :
- Accepter la situation
- Déculpabiliser : vous n’êtes pas responsable de la situation
- Bien s’entourer (soutien familial et amical mais aussi psychologique et juridique avec un bon avocat qui a l’habitude de gérer ces situations)
- Parler (la victime est seule, isolée et ses proches souvent manipulés, il lui faut donc rétablir la vérité !)
- Faire une procédure contentieuse
- maintenir la vie commune et faire les démarches en secret (procédure d’urgence) pour créer effet de surprise
- quitter le domicile familial pour se protéger
- Vous faire confiance : la rupture avec un manipulateur est un long combat, mais ne baissez pas les bras : vous en êtes capable et en ressortirez fier et grandi.
Couper définitivement les ponts avec sa famille
Il n’y a malheureusement pas que les petits-amis qui peuvent être toxiques. Un membre de votre famille ou vos propres parents peuvent l’être.
C’est souvent le cas lorsqu’un secret de famille est entretenu. Ils utilisent la manipulation, la culpabilisation, la jalousie, les critiques et la violence physique et/ou psychologique. Il est alors très difficile de couper les ponts et arriver à une indifférence totale envers ces mêmes personnes qui vous ont vu grandir. Voici quelques petits conseils :
1. Déculpabiliser
- La victime est rendue responsable des problèmes de la famille, ce qu’elle subit est donc considéré comme justifié.
- Peu importe ce qu’en dit l’extérieur, vous avez le droit de couper les ponts avec votre famille.
2. Exprimer votre désir de couper les ponts
- Le manipulateur vous coupe la parole et déforme vos propos. Rien ne sert alors d’engager la conversation, écrivez-lui plutôt une lettre !
3. Être bien entouré
- La victime est détruite. Elle a besoin de se reconstruire et de reprendre confiance en elle et en l’autre. Il lui faut donc un entourage présent, bienveillant et aimant et un soutien psychologique.
4. Faire le deuil
- C’est une étape très essentielle : il nous faut nous détacher de l’autre, ne plus en être dépendant et accepter qu’il n’est et ne sera jamais ce qu’on attendrait de lui.
5. Aller de l’avant
- Il est important de garder en tête qu’une rupture avec un manipulateur ne se fait pas de la même manière qu’une rupture classique ! Rien ne sert de tenter de communiquer, car celui-ci bloque toute tentative et a recours au chantage, harcèlement, menaces et manipulation des enfants et de l’entourage. C’est donc un long combat dans lequel la victime s’engage.
Couper les ponts n’est jamais chose facile. Pourtant, si l’idée vous traverse l’esprit, c’est que tout ne va pas si bien. Vous ne devriez donc pas laisser la chose traîner. Que vous vouliez mettre fin à une relation saine ou toxique, familiale ou amoureuse, vous avez désormais toutes les clés en main pour le faire. Et, vous l’aurez compris, quand on arrive plus à se parler, on peut s’écrire. C’est d’ailleurs le but de Blablamour : allier l’écriture et l’amour.
Si la rupture est inévitable, réconfortez-vous avec nos 5 étapes pour tourner la page et avancer. Blablamour vous accompagne dans toutes les étapes de votre vie amoureuse !